Les Saintes Écritures affirment que nous sommes étrangers et voyageurs ici-bas, mais qu’un jour ce pèlerinage de notre vie terrestre doit se terminer par la mort. Si cette étape semble si douloureuse pour ceux qui restent, elle ne l’est pas pour le croyant qui entre à la maison où d’autres bienheureux l’attendent.
Les événements qui ont entraîné la mort soudaine de frère Branham nous sont donnés par le pasteur Pearry Green.
Le samedi 18 décembre, notre frère Branham quitta Tucson, Arizona, avec sa famille, retournant à Jeffersonville, Indiana, pour les vacances de Noël. Ils quittèrent Tucson vers 6 heures du matin pour s’arrêter à Benson, Arizona, au restaurant Hank et pour prendre leur déjeuner. À midi ils avaient, par l’autoroute, atteint la ville d’Alamogordo au Nouveau-Mexique, et avaient pris leur repas dans le Dinateria. Au repas du soir vers 6 heures, ils arrivèrent à Clovis, Nouveau-Mexique, et s’arrêtèrent pour souper au restaurant Denny.
Frère et sœur Branham, Sarah et Joseph voyageaient dans la familiale de frère Branham. Je vais vous donner la description de cette voiture parce que certains ont déclaré faussement, outremer, qu’il avait été tué dans la Cadillac que les hommes d’affaires du Plein-Évangile lui avaient donnée. Mais il voyageait dans sa Ford familiale, modèle de 1964, qui avait déjà roulé 88000 km et il se préparait à me rendre cette voiture. Pour les vacances de Noël, je devais prendre l’avion pour Jeffersonville et ramener moi-même l’automobile à Tucson et lui, il devait prendre livraison d’une nouvelle familiale.
A Clovis, Nouveau-Mexique, frère Branham fit quelque chose de très étrange, d’après les dires de la famille.
Quand ils arrivèrent devant le restaurant, il leur déclara qu’il ne mangerait pas. Frère Billy Paul voyageait dans sa Chevrolet, avec sa femme et ses deux petits garçons.
Or, frère Branham permettait rarement à Joseph de voyager avec Loyce et Billy, parce que Joseph était un jeune garçon, qu’ils avaient une voiture remplie d’objets divers et que frère Billy et sœur Loyce étaient nerveux, les deux enfants étant insupportables. Quand ils arrivèrent en face du restaurant, Joseph et Sarah entrèrent pour manger en même temps que Billy, Loyce et les deux garçons. Sœur Branham demanda à son mari s’il venait manger et il lui répondit : « Non, va en avant, je ne pense pas que je mangerai ». Sœur Branham entra, et les enfants demandèrent : « Où est papy ?»
« Papy ne peut pas manger, il ne se sent pas bien. »
Mais, quelques minutes plus tard, frère Branham sortit de la voiture, entra dans le restaurant et prit un souper léger. Quand il ressortit, volontairement il ordonna à Joseph d’aller et de voyager avec Billy Paul. Frère Branham et Billy Paul avaient accompli des milliers de kilomètres depuis que frère Branham avait commencé son ministère public en 1946.
Il préférait conduire. Il aimait monter dans sa voiture et voyager de réunions en réunions. Bien souvent, il chantait des cantiques en cours de route, admirant le panorama qui défilait et chantant au plus haut de sa voix : « Je suis heureux d’être l’un d’entre eux. »
Connaissant les routes comme il les connaissait, spécialement la route de Tucson à Jeffersonville, il n’avait même pas besoin d’employer les cartes routières.
Lui et frère Billy Paul pouvaient se lever à 5 heures du matin et démarrer à 5 h 15, et ils vous auraient dit alors à quel restaurant ils prendraient leur repas de midi à 400 ou 500 km plus loin. Ils avaient voyagé si souvent qu’ils connaissaient les autoroutes et les restaurants, et ils savaient où aller.
Maintenant je vous dis ceci parce que cela a quelque chose à voir avec l’accident de frère Branham. Juste de l’autre côté de Texico, Nouveau-Mexique, quand vous sortez de la ville juste à l’intérieur de la frontière du Texas, il y a un tournant bizarre que vous devez prendre au milieu d’îlots qui encombrent la rue que vous empruntez en vue d’atteindre la grand-route vers Amarillo. Billy Paul précédait son père, avec ses deux garçons et maintenant Joseph. Et sœur Loyce et frère Billy Paul dans leur voiture étaient en tête, et frère Branham, Sarah et sœur Branham suivaient dans leur familiale.
Frère Billy Paul prit bien le tournant, mais frère Branham le manqua. Billy se rendit compte que son père n’avait pas tourné et se rangea sur le côté de la route. Il savait que son père devait tourner et revenir en arrière pour prendre le bon couloir qui conduisait au tournant.
Sœur Branham se souvient que son mari sortit de l’autre côté de la petite ville, traversa une ligne de chemin de fer, prit un tournant en U et revint sur ses pas. Billy me dit qu’il fallut de trois à cinq minutes pour que son père revienne jusqu’à lui.
À cinq km à l’est de Friona, Texas, Billy Paul dépassa l’automobile de la famille Busbe. Et quand il doubla l’automobile, il remarqua, venant de la direction de Friona, ce qui lui paraissait être une motocyclette, car il n’y avait qu’un phare allumé. Frère Branham et Billy Paul s’étaient mis d’accord à Clovis en vue de s’arrêter à Amarillo, qui n’était qu’à 120 km de là où ils voulaient s’arrêter pour la nuit. Ainsi donc, ils n’avaient plus que quelques heures d’auto avant le repos. La nuit venait de tomber et il était environ sept heures du soir quand Billy remarqua ce qui lui paraissait être une motocyclette.
Mais quand cela s’approcha, il reconnut que c’était une voiture avec seulement le phare droit allumé. Le gauche absent faisait penser à une motocyclette qui roulait en plein milieu de la route. Billy se jeta dans le fossé et regarda dans son rétroviseur pour voir si la voiture surchargée qu’il venait de dépasser, un ou deux km plus tôt, avait pu éviter cette soi-disant motocyclette quand, subitement, il y eut un grand fracas.
Cette voiture était une Chevrolet 1961, conduite par un jeune de 17 ans qui avait été enfermé et relâché de la maison de correction de l’État du Texas depuis qu’il avait l’âge de 11 ans. Il avait été libéré de l’école réformatrice de Gainesville trente jours plus tôt, sous la garde de son oncle qui était un homme misérable, garçon de ferme, qui avait lui-même neuf enfants. Et nous avons découvert que ce garçon ne connaissait même pas ses parents, excepté cet oncle.
Ce garçon avait travaillé trente jours et il n’y avait que trois jours qu’il s’était rendu à la compagnie Chevrolet à Friona, et avait fait un versement de 100 dollars en paiement de cette vieille Chevrolet qui n’était pas en très bon état. Elle était blanche, elle était difficile à voir. Ce garçon et ses trois compagnons avaient bu.
L’homme qui leur avait vendu cette voiture n’avait tenu compte que des charges financières et il voulait s’assurer que ce garçon, qui avait été toute sa vie un délinquant, possédait l’assurance particulière qui lui permettrait d’être remboursé en cas de perte totale. Il n’y avait aucune assurance garantissant l’automobile elle-même.
Quand l’automobile frappa de plein fouet la voiture qui se trouvait derrière celle de Billy Paul, ce dernier pensa qu’il s’agissait de la voiture surchargée de cette famille Busbe. Billy Paul sachant que son père était derrière cette voiture, vu la violence de cette collision, pensa que son père s’arrêterait pour prêter son secours. Alors Billy fit demi-tour sur la route et s’approcha du lieu de l’accident.
Quand ses phares éclairèrent la voiture, il réalisa que son père avait eu la possibilité de dépasser cette voiture chargée de la famille (l’homme, la femme et les trois enfants) et que c’était son père qui était la victime de cet accident d’automobile. Billy rangea immédiatement sa voiture sur la droite, sur le bas-côté, sortit de sa voiture, remonta les vitres et ferma les portes en laissant à l’intérieur, Paul, David et Joseph, leur recommandant de ne pas sortir. Lui et Loyce traversèrent en courant l’autoroute.
Billy trouva son père, la tête ayant passé au travers du pare-brise, et reposant sur le capot. Son bras gauche et son coude étaient coincés dans la portière. Sa jambe gauche était enroulée autour de l’axe du volant. Sarah était étendue derrière, sur le plancher. Sœur Branham se trouvait sous le tableau de bord, à droite, dans la voiture. Billy parla à son père et lui dit : « Papa, dis une parole ».
Frère Branham lui répondit : « Je ne peux pas » ou « je ne veux pas ». Et il détourna la tête.
À ce moment, Loyce commença à crier : « Meda est morte ! Meda est morte ! »
Billy contourna la voiture, découvrit sœur Meda et essaya de trouver son pouls. Il ne trouva rien. Il retourna de l’autre côté du véhicule et parla à son père, mais apparemment il n’eut pas de réponse.
À ce moment, Joseph hurla d’une voix forte et frère Branham remua en quelque sorte sa tête, se tourna et dit : « Qu’est-ce que c’était que ça ? ».
Or, ceux qui sont familiarisés avec la vision du 22 décembre que frère Branham expose dans « Messieurs quelle heure est-il ? » Joseph était avec lui et il y avait eu un très fort hurlement.
Billy dit à son père que sa mère était morte. Et frère Branham demanda : « Où est-elle ? ».
Et il lui dit : « Sur le plancher ».
Frère Branham dit : « Mets sa main dans la mienne », et frère Branham mit sa main dans les débris et Billy plaça la main de Meda dans la main de son père qui pria : « O Dieu, ne laisse pas mourir maman, mais laisse-la avec nous ».
Ils retirèrent sœur Meda et Sarah de la voiture et les envoyèrent à l’hôpital de Friona, Texas. Le conducteur de l’autre automobile était mort sur le coup. Le passager du côté droit aussi était mort. Les deux garçons à l’arrière du véhicule étaient à peine vivants. Tous ont été conduits également à l’hôpital et il fallut plus de 45 minutes pour dégager Frère Branham de toute cette ferraille : il était tellement encastré !
Billy Paul dut risquer sa vie, malgré l’avis du dépanneur et de la patrouille de police, pour se glisser à l’intérieur en rampant, tandis qu’un câble était placé pour tirer la voiture à l’aide de deux camions. Ce câble aurait mortellement blessé Billy Paul s’il avait lâché. Billy dut dégager la jambe de son père, enroulée autour de l’axe du volant et repousser la porte vers l’extérieur avec ses pieds pour arriver à dégager le bras de son père. Ils l’ont alors placé dans une ambulance. Billy se faufila dans l’ambulance à côté de son père. « Billy, est-ce que j’ai ma perruque ? ».
Billy lui dit : Oui. Et frère Branham lui dit: « Retire-la ».
Billy essaya de la tirer, mais sans succès. Il dit à son père. « Je n’y arrive pas ».
Et frère Branham lui dit : « Retire-la! ». Billy l’empoigna et la jeta.
Ils emmenèrent frère Branham à l’hôpital et quand Billy atteignit l’hôpital, c’est alors que la première annonce fut faite : Frère Branham et sa famille ont été victimes d’un accident d’automobile.
Becky n’était pas mariée à cette époque, mais était fiancée à George Smith. Je vivais au ranch Grace à Wrightstown Road à Tucson, Arizona, et George et Becky avaient été nos hôtes au souper de ce soir-là. Ils se préparaient à nous quitter, quand le téléphone sonna. Et Betty Collins téléphona et demanda si George et Becky étaient là. Je répondis : « Oui ». Et elle dit: « Laissez-les sortir » et elle m’informa alors de l’accident.
J’appelai immédiatement frère Roy Roberson pour voir s’il savait si c’était sérieux ou non. Il n’en savait encore rien. Aussi je téléphonai à Billy Paul à l’hôpital et c’est lui qui me fit connaitre combien c’était sérieux. Je jetai ce que je pouvais dans une valise et sortis en courant de la maison ; 37 minutes plus tard, j’étais sur un jet allant à Phoenix, sans réservation, sans rien, tentant simplement ma chance d’attraper le prochain avion allant de Phoenix dans cette direction.
Quand j’arrivai à Phoenix, je traversai le terminus et sautai dans un jet déjà occupé par les passagers, et il ne restait que quelques sièges. Je n’avais pas de ticket. J’obtins un ticket de l’hôtesse et m’envolai pour Albuquerque, Nouveau-Mexique. À chacun des arrêts, j’appelai Billy Paul au téléphone et il m’apprit qu’ils transféraient son père à Amarillo, Texas, et que sœur Branham et Sarah étaient déjà à Amarillo. Il me demanda d’abord d’aller à Amarillo, afin qu’il soit bien sûr qu’il y avait quelqu’un avec eux. J’essayai de trouver un avion, mais il n’y en avait aucun avant 6 heures du matin. C’était minuit à Albuquerque.
Plutôt que d’attendre 6 heures – il faisait très froid, il y avait du verglas, les routes étaient dans une condition terrible, j’avais demandé à Billy s’il voulait que je vienne en voiture, parce que je pouvais louer un véhicule pour me rendre à Amarillo plus vite que par le jet du lendemain. Il me dit : « Si vous faites cela, je préfère que vous alliez à Clovis, et que vous ameniez ma femme et mes enfants, avec Joseph jusqu’à Amarillo ». Quand il prit pour moi la décision d’aller à Clovis, vu qu’il n’y avait pas de ligne commerciale, je louai un avion privé et volai d’Albuquerque à Clovis.
En route pour Clovis, au matin du 19 décembre quand la lune se leva sur l’horizon de l’Est, c’est alors que je remarquai pour la première fois qu’il y avait des signes dans le ciel nous disant que quelque chose d’extraordinaire se passait. Quand la lune s’éleva, elle était noire d’ébène au sommet, excepté une toute petite partie qui ressemblait à une larme tout en bas de la lune. Je considérais cela d’environ 3000 m d’altitude et ce croissant de lumière à la base de la lune était rouge sang.
Je me tournai vers l’homme qui volait avec moi et qui était un membre des Mormons, et je lui demandai : « Monsieur, est-ce que vous voyez ce que je vois? ».
Et il me répondit : « C’est un signe de la venue du Seigneur ».
C’est alors que je dis à cet homme ce que je croyais qu’était frère Branham et ce qui était arrivé. Nous avons atterri à Clovis, Nouveau-Mexique, et je l’invitai à venir avec moi à Amarillo. Il dit non, après avoir vu ce qu’il avait vu, il se sentait tellement repris dans son cœur qu’il voulait retourner dans sa propre maison, et mettre ses affaires en ordre, parce qu’il avait des enfants qui n’étaient pas encore sauvés…
Quand j’arrivai à Clovis, je m’arrêtai au restaurant – où vais-je vous dire – quand je suis sorti de cet aéroplane loué, il n’y avait personne sur l’aéroport.
Je regardai à travers le champ d’aviation et je voyais au loin une petite lumière ronde comme les lampes à l’entrée des porches d’entrée. Il faisait très froid. Je saluai le pilote et me mis à marcher à travers le champ vers cette lumière. Plus je m’approchais, plus la lumière devenait petite au lieu de grandir. Finalement, je réalisai que c’était une maison mobile placée juste au bord de l’aéroport et que c’était la lumière de la porte qui brillait, de la taille d’une pièce de monnaie. Je frappai à la porte à cette heure de la nuit et le propriétaire se demanda comment j’étais arrivé là, d’où j’étais – et je lui demandai simplement mon chemin pour aller à la ville.
Et il me dit alors qu’un homme avait laissé une voiture de location près du hangar et que la société de location devait venir la récupérer ce matin-là. J’allai jusqu’à la voiture, les clés étaient dessus.
Je m’emparai de la voiture et je conduisis jusqu’à l’endroit où m’attendaient Loyce et les enfants. Avec cette voiture, nous sommes arrivés à Amarillo, Texas, et à 8 heures du matin, je téléphonai à cette société de location à Clovis et je leur dis que j’avais pris la voiture et qu’elle serait ramenée l’après-midi même. Ils étaient si contents qu’ils ne me firent pas payer les 35 dollars de location et me libérèrent de ma dette.
Quand j’arrivai à Amarillo, Texas, j’allai immédiatement à l’hôpital. Il était 8 heures quand j’entrai dans la salle d’attente. L’accident avait eu lieu treize heures auparavant. Frère Billy Paul avait été debout toute la nuit et à un moment donné, la pression sanguine de son père était tombée à zéro et les archives médicales déclarent qu’ils avaient dû mettre frère Branham sur la tête pour qu’il puisse recevoir une transfusion de sang.
Frère Billy Paul répondait à un appel interurbain. Je ne me souviens pas à qui. Mais si Billy Paul devait vivre jusqu’à 60 ans, je saurais exactement à quoi il ressemblerait, parce que ce matin-là, il me parut âgé de 60 ans. Il était si fatigué, si épuisé, si triste qu’il ne se souvient même pas aujourd’hui m’avoir vu entrer dans la chambre, lui prendre le téléphone des mains et simplement le conduire vers un divan où il tomba, endormi.
Dans l’Unité des soins intensifs, je demandai à voir sœur Branham et Sarah. Elle me dit que Sarah était en bas, mais qu’elle n’était pas dans une condition aussi critique que l’étaient frère et sœur Branham.
Elle me conduisit au chevet de sœur Branham. Sœur Branham était inconsciente Sa face était tellement tuméfiée qu’on ne pouvait la reconnaître. Je lui parlai et elle sembla reconnaître la voix dans un état de semi-inconscience. Je comptai les gens qui se trouvaient dans cette chambre.
Il y avait de nombreux lits, mais à part frère Branham, il y avait onze personnes dans cette Unité. Je me rendis alors au chevet de frère Branham. Ils avaient mis en traction son bras gauche et sa jambe gauche. L’infirmière qui se tenait près de lui me déclara que depuis qu’il avait été dans la salle d’opération, elle n’avait pu en obtenir aucune parole.
Je parlai à frère Branham. Il ne répondit rien. Je commençai à pleurer. Je commençai à dire : « Frère Branham, dites un mot ! ». Et alors, avant que je ne réalise, je chantais déjà le cantique « Sur les ailes d’une colombe blanche comme la neige ». Et quand j’ai commencé à chanter, frère Branham tourna la tête et ouvrit les yeux et me sourit. Ils avaient fait une trachéotomie afin qu’il puisse respirer plus facilement, d’où il résultait qu’il ne pouvait parler. Et alors je lui murmurai tout bas ce que j’avais vu concernant la lune.
Et quand je mentionnai la lune avec cette goutte de sang, frère Branham essaya de s’asseoir dans le lit et il cria quelque chose. Et, au lieu de sortir de ses cordes vocales, le son sortit par le tube de trachéotomie. Je ne savais pas ce qu’il essayait de dire, c’est pourquoi il répondait si vivement. Je vous demande simplement d’écouter les « Questions et réponses ».
Je pense que c’est la question 24 sur les Sceaux quand frère Branham parle du signe que Jean-Baptiste devait voir. Quand il est sous l’onction, il mentionne quelque chose au sujet du signe, la lune se tournant en sang. Jean-Baptiste n’a pas eu un signe de la lune se tournant en sang.
Dans une bande que frère Branham a prêchée à Edmonton, la nuit où il consacra le frère Don Thorson, on m’a dit que frère Branham avait mentionné que, au temps de sa mort, il y aurait un signe de la lune tournant en sang. J’aimerais avoir cette bande. Je ne l’ai jamais entendue, mais ils m’ont dit au Canada, que c’est sur une bande, et j’essaie de la découvrir.
Au bout de cinq minutes de visite, je commençai à appeler au téléphone ceux qui devaient être au courant de ce qui se passait. Alors, dans les trois ou quatre heures suivantes, un grand nombre de personnes commencèrent à arriver.
Nous avons établi une veille toute la journée du dimanche. Lundi, mardi, les docteurs vinrent et nous dirent que la pupille de l’œil gauche de frère Branham grandissait, et que c’était un signe de commotion cérébrale et qu’ils avaient besoin d’opérer en vue de faire baisser la pression.
Frère Billy Paul était très ennuyé, parce qu’il ne savait pas ce qu’il devait leur dire de faire. Ils le laissèrent décider s’il fallait opérer ou non. Nous avons raisonné ainsi : si le frère était un prophète de Dieu (ce que nous pensions tous qu’il était), alors certainement Dieu connaissait dans quelle situation se trouvait Billy Paul et Dieu guiderait Billy à prendre la bonne décision. Il y avait environ soixante-cinq frères venus de toutes les parties du continent nord-américain qui étaient assemblés là. Frère Billy me demanda de les inviter à venir dans la salle d’attente et alors que nous étions serrés les uns contre les autres, frère Billy nous parla de la décision qu’il avait à prendre. Frère Borders et moi, lui avions déjà parlé en privé et il désirait que les frères prient avec lui.
Et nous commençâmes à chanter à nouveau ce cantique : « Sur les ailes d’une colombe blanche comme la neige ». Le ciel était nuageux, le temps était triste depuis notre arrivée dans la ville d’Amarillo. En fait, il avait neigé presque toute la nuit, il pleuvait durant le jour – et des choses comme ça – il y avait du verglas ; il faisait très froid.
Nous n’avions pas vu le soleil, et quand l’heure fut arrivée pour Billy de prendre cette décision, c’était environ 2 heures de l’après-midi, nous avons chanté « Un signe qui vient d’En-Haut », tous ces frères qui étaient là peuvent témoigner que, fidèlement, le soleil perça à travers les nuages, et vint illuminer la pièce où nous nous tenions. Frère Billy s’est tourné vers nous et a dit : « Je considérerai que c’est un signe que Dieu nous donne pour nous aider à prendre la décision ».
Frère Billy Paul signa au docteur la permission d’opérer. Alors le mercredi et le jeudi, je me souviens de ces jours particulièrement, parce que le mercredi, frère Oral Roberts nous appelait au téléphone et me parlait de prier pour frère Branham. Frère Demos Shakarian nous téléphona de Californie, nous demandant en quelle conditions était frère Branham.
Et je me souviens qu’il fit ce commentaire. Il dit : « Frère Pearry, je suis personnellement choqué. Vous savez ce que nous ressentons tous, croyant que frère Branham était un homme de Dieu, prophète de Dieu. Je pensais qu’il était tellement au-dessus des choses, qu’il ne pouvait pas être impliqué dans un accident d’automobile ». Bien sûr, nous pensions tous de cette manière à ce moment-là, parce que nous avions tant d’estime pour frère Branham et nous en avons toujours autant. Mais nous ne comprenons pas la souveraineté de Dieu, excepté que nous pouvions dire que « Ses voies ne sont pas nos voies ».
Le jeudi, frère Tommy Osborn m’appela et j’ai apprécié tellement ce qu’il a dit. Il a dit qu’il croyait que frère Branham était un prophète de Dieu et : « Si Dieu reprend son prophète, il ne reste plus pour le monde que le jugement ».
J’avais pris sur moi de répondre au téléphone pour frère Billy Paul, car il me l’avait demandé. La plupart des appels se produisaient entre 6 heures, heure standard de l’Est, et minuit, heure standard du Pacifique. C’est pourquoi le téléphone commençait à sonner à Amarillo, dès 15 heures et il sonnait jusqu’à minuit, presque sans interruption. Chacun voulait connaître les dernières nouvelles et les derniers bulletins médicaux.
Il y avait des rumeurs qui circulaient disant que frère Branham s’était levé de son lit, et était sorti de sa chambre d’hôpital, puis il avait prié pour sœur Branham, et elle était sortie dehors. Ces fausses rumeurs venaient de loin et vite. Aussi nous avons essayé d’être un centre d’informations annonçant les faits tels qu’ils se présentaient. Mais nous pouvons témoigner de ceci, que les onze personnes qui étaient dans l’Unité des soins intensifs, je les vis personnellement sortir de ce lieu, tous les onze et aucune d’elles n’est morte. Tous ceux qui se trouvaient dans cette Unité, quand frère Branham y fut placé, sortirent et purent éventuellement quitter l’hôpital d’Amarillo. Il y avait là un homme et je devins l’ami intime de sa famille, car ils tenaient une veille constante près de lui, parce qu’une nuit son cœur s’était arrêté de battre cinq fois. Il y a des gens qui disent que tout cela n’a aucune importance, mais cela me montrait, à moi, qu’il y avait toujours une onction dans la vie de notre frère Branham, onction dont les gens bénéficiaient. Et je donne la gloire à Dieu, et la louange.
4 h 37 du matin, le 24 décembre, je me tenais seul dans la salle d’attente. La plupart des gens s’étaient mis au lit, à environ 2 heures du matin et devaient revenir vers 6 heures.
Je dormis de 9 heures du matin jusqu’à 3 heures de l’après-midi, car j’avais constaté que les appels téléphoniques étaient alors moins nombreux et un plus grand nombre de gens étaient éveillés.
Aussi, durant trois ou quatre nuits, je réalisai seul une garde de 2 heures à 5 ou 6 heures du matin. Je fis quelque chose que mon père m’avait enseigné. Les gens peuvent me critiquer pour cela, mais je l’ai fait quand même.
Dans cette Unité des soins intensifs, vous ne pouviez voir frère Branham que cinq minutes toutes les deux heures, et il fallait que vous soyez un membre proche de la famille ou le pasteur. J’étais intervenu près du directeur de l’hôpital pour que d’autres puissent voir frère Branham et je peux certifier et dire au monde que pas une seule fois, je n’ai utilisé une de ces périodes de cinq minutes pour visiter moi-même frère Branham. Je préférais que mes frères y aillent, pour éviter la jalousie. La jalousie prévalut néanmoins. J’attendais simplement qu’il n’y ait plus personne.
Chaque jour j’apportais aux infirmières une boîte de bonbons. Durant ces heures de solitude, je pouvais venir au chevet de frère Branham (je n’entrais pas par la porte, mais je traversais le bureau des infirmières et j’entrais). Je me tenais au pied du lit, je le regardais et je priais, et je pleurais tout mon content, dans les toutes premières heures de l’aurore, quand les autres dormaient. Frère Branham ne m’a jamais rien dit durant ces moments. Cela ne m’a donné aucune place spéciale, aucun privilège particulier, aucune onction nouvelle, mais j’avais l’occasion de le regarder et de pleurer, et de demander à Dieu : « Dieu, que nous restera-t-il, si tu prends ton prophète à cette heure ? ».
J’étais assis, seul, dans la salle d’attente, à 4 h 37 du matin, le 24 décembre, quand l’infirmière de l’Unité des soins intensifs ouvrit la porte et me dit : « Frère Green, entendez-vous ce bruit ? ». Et j’entendis quelque chose comme « hhhhhhhh » (frère Green imite le bruit d’un aspirateur). Et je dis : « Qu’est-ce que cela ? ».
Elle me répondit : « Le révérend Branham a cessé de respirer à 4 h 37. Comme je n’arrivais pas à le faire repartir, j’ai dû mettre sur lui la machine à respirer. C’est maintenant la machine qui respire pour lui ».
Frère Billy Paul vint vers 6 heures du matin, avec frère Borders et tous les autres. Je leur dis ce qui était arrivé. À 9 heures, je traversai la rue, pris un bain bien chaud, me mis au lit, je m’éveillai à 3 heures de l’après-midi, puis retournai dans la salle d’attente pour répondre à nouveau au téléphone. On m’avait installé un téléphone spécial dans le hall, parce que l’appareil à sous qui se trouvait dans la salle d’attente ne pouvait suffire à la demande. Très souvent, j’avais des gens sur les deux lignes, et je répondais aux deux téléphones en même temps. Je demandais aux gens dans les villes de faire l’appel des autres chrétiens, afin qu’une seule personne nous téléphone pour avoir des nouvelles.
C’était une tâche difficile. Mais nous comprenions que tout le monde désirait savoir ce qui était arrivé à frère Branham, spécialement ceux qui l’aimaient. Des pasteurs appelaient et demandaient l’autorisation de venir prier pour lui. D’autres serviteurs de Dieu venaient directement. Frère Billy Paul demanda à ceux qui étaient là, de prier. Aucun de ceux qui sont venus n’a été repoussé. Certains, venus par avion, arrivaient à 2 heures du matin, et nous devions obtenir une autorisation spéciale, pour qu’ils puissent venir et prier pour lui. Mais je sentais dans mon cœur que Dieu savait ce qu’il était en train de faire.
Si quelqu’un m’avait dit durant cette fameuse semaine que frère Branham ne sortirait pas de cette chambre d’hôpital, je lui aurais dit qu’il ne savait pas de quoi il parlait. Il y avait là, le prophète de Dieu, je continuai à dire qu’il était le prophète de Dieu et je dis qu’il était encore le prophète de Dieu, même maintenant qu’il est parti. Exactement comme Samuel était encore le prophète de Dieu deux ans après sa mort, quand Saül vint visiter cette sorcière d’Endor et qu’il le fit appeler et monter pour lui parler.
À 5 h 49 de l’après-midi, le 24 décembre, vendredi soir, j’étais assis seul dans la salle d’attente. J’assumai cette garde quand la plupart des autres étaient allés manger. Parmi eux, Billy Paul était descendu pour manger. Quand une infirmière ouvrit la porte et me demanda si je voulais voir frère Branham, je connaissais cette infirmière, je levai les yeux vers elle et je dis : « C’est fini ? ».
Et elle hocha la tête : « Oui ».
Aussi calmement que possible, j’essayai de descendre le hall et de prendre l’ascenseur pour le réfectoire. J’entrai dans ce réfectoire et frère Billy et sœur Loyce mangeaient là, seuls. Frère Billy mangeait une tranche de gâteau au chocolat. Je lui dis : « Frère Billy, l’infirmière m’a dit que le docteur Hines demande à vous voir ».
Le docteur Hines était le docteur radiologue de frère Branham. Et j’ai encore le petit dessin que le docteur Hines avait fait pour montrer aux frères Borders, Billy Paul et moi-même dans quelle condition se trouvaient le coude et la hanche de frère Branham d’après les rayons X quand il fut admis à l’hôpital. « C’était irréparable », tels furent ses mots.
Mais trois ou quatre jours plus tard, il nous montra un autre schéma. Il nous déclara qu’il ne pouvait comprendre cela, mais ses os s’étaient ressoudés ensemble. Il n’a pas dit qu’il était bien, mais il était étonné, et voici le témoignage qu’il nous fit : « En ce qui concerne ses os, il est maintenant dix mille fois en meilleur état que le jour où il fut admis à l’hôpital ».
C’est la raison pour laquelle tant de gens ont cru qu’il avait été guéri de tous ses os brisés. Docteur Hines disait lui-même que quelque chose de surnaturel s’était accompli, qu’il ne pouvait comprendre. Quand j’ai dit à frère Billy Paul que le docteur Hines demandait à le voir, cet homme n’étant pas le médecin en charge de cette Unité des soins intensifs, mais n’étant que le docteur radiologue, et étant donné que chaque fois que les docteurs ont consulté Billy Paul, un membre de la famille l’avait accompagné ; cette fois Billy Paul se tourna vers moi et me dit : « Voulez-vous venir avec moi ? ».
Entrés dans la salle de consultation, nous pouvions voir par la vitre dans l’Unité des soins intensifs. Et nous avons remarqué que les infirmières avaient tiré les rideaux du lit de frère Branham. Billy se tourna vers moi et dit : « Pearry, tout est fini ». Je détournai de lui la tête, afin qu’il ne vît point les larmes qui me montaient aux yeux.
C’est alors qu’entra le docteur Hines, et dit : « Mr. Branham, j’ai le regret de vous informer que votre père est mort à 4 h 49 de l’après-midi. »
Billy inclina la tête, et commença à sangloter. Il leva les yeux et me dit : « Pearry, conduisez Daddy à la maison ».
Nous sortîmes par la salle d’attente et la plupart des frères étaient réunis là, ceux qui avaient attendu toute la semaine. Frère Billy Paul me dit : « Frère Pearry, voulez-vous le leur dire ? ». Et je leur annonçai textuellement ce que le docteur avait dit.
Billy regardait par la fenêtre et dit : « Voulez-vous tous regarder par la fenêtre ? ». Et comme nous regardions, le soleil se couchait dans le ciel de l’ouest. La lune était là et il y avait aussi l’étoile du soir et je suis témoin que ces trois corps célestes étaient si près l’un de l’autre que j’aurais pu les cacher à mon regard avec mon pouce. Quand je mettais le pouce entre les trois corps célestes et mon œil, je les cachais à mes regards.
Quand j’abaissais mon pouce, je les voyais tous les trois si près les uns des autres. Je n’avais jamais vu l’étoile du soir aussi brillante. C’était presque comme si des satellites tournaient autour d’elle et il y avait des rayons de lumière qui en jaillissaient. L’étoile du soir, la lune et le soleil brillaient presque de la même façon.
Il nous a été dit par ceux qui étaient présents à sa naissance, que frère Branham était né sous un signe. Et moi et beaucoup d’autres nous sommes témoins oculaires qu’il y avait un signe dans le ciel quand la science médicale déclara que notre frère était décédé. Billy me dit : « Daddy a souvent dit : « Si vous entendez dire que je suis parti, arrêtez-vous un moment et chantez une strophe de « Crois seulement ».
C’est ce que nous avons fait. Alors que tous les frères réunis dans cette salle d’attente chantaient très doucement : « Crois seulement, tout est possible, crois seulement », bien des pensées, bien des souvenirs, j’en suis sûr, traversaient notre esprit. Sans aucun doute, nous ressentions la même chose qu’avaient ressenti les disciples réunis au pied de la croix à Golgotha quand ils entendirent Jésus dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » – alors Il inclina la tête et rendit l’esprit. Ils avaient cru qu’Il était celui qui établirait son royaume sur la terre et qu’Il était le Messie. Ils avaient cru qu’Il mettrait fin à toute injustice et établirait son royaume ici, sur la terre. Sans doute, il y eut dans leur esprit un moment d’étonnement et de trouble. Toutefois, ils savaient qu’Il était le Messie. Il n’y avait pas de question à ce sujet.
Et je suis certain qu’il en était de même dans les cœurs de ces frères et dans le mien, car nous attendions quelque chose de différent. Nous pensions que notre frère Branham serait présent avec nous à la Seconde Venue du Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvions pas admettre qu’il parte de cette manière. Cependant, il n’y avait pas l’ombre d’un doute dans nos cœurs et nos pensées en ce qui concerne le fait qu’il était bien le prophète de Dieu dont il est parlé dans Malachie 4 et qui devait venir et accomplir ces choses de crainte que Dieu ne vienne frapper la terre d’une malédiction.
La nouvelle du départ de William Branham fit une profonde impression à travers les mouvements pentecôtistes du monde. Le journal « La Voix de la Guérison » consacra toute une édition en sa mémoire. Voici un extrait de ce qu’on y trouvait.